Fabiano Busdraghi – Camera Obscura /fr A blog/magazine dedicated to photography and contemporary art Fri, 22 Jan 2016 13:24:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.5.2 Sophie Tramier: une autre vision de la nature morte /fr/2015/nature-morte-sophie-tramier/ /fr/2015/nature-morte-sophie-tramier/#respond Thu, 11 Jun 2015 19:41:14 +0000 /?p=9431 Related posts:
  1. Interview avec Sophie Tramier
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Photo de Sophie Tramier (11)
© Sophie Tramier
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Texte de Héléna Bastais, photos de Sophie Tramier.

 

« Les images conçues pour les yeux, puisqu’elles sont des leurres, sont proches des machinations du rêve. »

Marc Le Bot, in « L’œil du peintre »

Si ce grand genre de l’histoire de l’art qu’est la nature morte a connu une renaissance formelle considérable au cours de la seconde moitié du XIXème siècle, le fond demeure souvent lié à l’idée de vanité : arrêter le temps et en montrer le passage, donner à la fugacité de la vie un sens nouveau par son prolongement dans la représentation artistique et rendre la fragilité des choses.

Photo de Sophie Tramier (9)
© Sophie Tramier
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La représentation de la nourriture, très présente dans l’art moderne et contemporain, réinvente profondément ce genre par les formes qui lui sont données. Magritte, dès 1936-37, dans Ceci est un morceau de fromage, place une représentation peinte du fromage sous une vraie cloche en verre, créant ainsi un dialogue perturbateur entre le réel et ce qui le symbolise. Avec l’avènement de la société de consommation, la nourriture va souvent être prise pour modèle, comme avec le Pop art qui s’empare de la vie quotidienne et en représente les produits de consommation phares qui deviennent ainsi des icônes.

Photo de Sophie Tramier (10)
© Sophie Tramier
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Le travail photographique de Sophie Tramier s’appuie sur la beauté des choses qui nous entourent, sur cette perfection du monde visible, mais avec une recherche de spiritualisation du réel en mettant en avant la poésie de l’inanimé et la sensualité de la matière. De la même façon que les cabinets de curiosités regroupaient toutes sortes d’objets notables et hétéroclites assemblés selon le goût de leur possesseur, les sujets des photographies de Sophie Tramier lui permettent d’opérer un travail sur la mémoire à partir de ce qui l’entoure. Son œuvre se déploie dans plusieurs directions (matière, mouvement, lumière…) mais toujours avec un grand souci de la mise en scène. Ses poissons posés là semblent se jouer des objets qui vont les torturer, ses langoustines délicatement accrochées à un arbre comme de corail sont vues dans un autre élément que celui aquatique d’où elles proviennent. Cette organisation plastique pleine d’humour fonctionne grâce à l’extrême qualité de ses photographies et son sens de la couleur quasi pictural. La force de son travail photographique est également liée à la précision de sa technique, ainsi qu’à son mode opératoire. Habituée à travailler avec l’argentique, elle a abordé la photographie numérique en gardant ses repères, en l’occurrence, une profondeur et une richesse de rendu de la matière, le grain velouté et les effets de clair-obscur de la lumière naturelle qu’elle utilise de façon exclusive.

Photo de Sophie Tramier (8)
© Sophie Tramier
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Dans sa dernière série d’œuvres regroupées sous le titre de White & Black Drama, elle laisse son inspiration et son imagination se développer à partir d’un double cadre. Le cadre de la prise de vue, mais aussi celui des boîtes dans lesquels elle place les objets de son cabinet de curiosités. Jeu sur la boîte dans la boîte dans la boîte …, jeu de perte de repères de perspective et de profondeur, de fausse tridimensionnalité, perte de repères également du regardeur pour ce qui relève de la photographie, de la peinture ou de la sculpture. Elle prend ainsi le contrepied de la réalité photographique en travestissant les techniques mais également les choses auxquelles elle donne un nouveau rôle, un symbolisme déguisé, une autre histoire.

Photo de Sophie Tramier (7)
© Sophie Tramier
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Ses mises en scène reposent sur une temporalité complexe : le moment présent arrêté par la photo précédé du long travail préparatoire sur les objets et sur la boîte. D’où l’aspect théâtral de cette série qui est dans une continuité évidente avec son travail photographique précédent dans lequel elle cherche toujours à faire raconter quelque chose à ses sujets en les plaçant dans des situations inusitées et ambigües.

Photo de Sophie Tramier (6)
© Sophie Tramier
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Ces photographies sont tirées sur un papier qui s’approche du papier aquarelle qui renforce leur qualité picturale et la finesse des nuances de couleurs, éclairant en cela comment elle compose chaque photographie comme un tableau, autant dans le choix des lignes de fuites que dans celui de forces en présence qui s’équilibrent par les couleurs.

Photo de Sophie Tramier (5)
© Sophie Tramier
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Photo de Sophie Tramier (4)
© Sophie Tramier
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Dans cette série, Sophie Tramier montre une affinité avec l’idée de trahison des objets représentés (l’objet peint n’est pas l’objet mais l’est quand même) qui est développée dans l’œuvre de Magritte, et ce d’autant plus que le mélange des techniques qui précède la prise de vue finale brouille la réalité perçue. Comme Magritte, elle s’intéresse au pouvoir évocateur des choses deux fois inanimées, dans leur existence achevée mais aussi dans leur confinement intemporel dans l’œuvre. Si elle perche son oiseau sur la branche d’un arbre à une feuille et l’emprisonne derrière une cage légère, elle lui offre cependant un autre espace de liberté avec la clef sur laquelle il repose, qui pourrait bien être la clé des songes.

Photo de Sophie Tramier (3)
© Sophie Tramier
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Les détournements qu’elle opère avec les objets/sujets de ses natures mortes, l’assemblage d’éléments hétéroclites dans ses boîtes, sont comme un clin d’œil à Man Ray et Picabia. Dans les photographies de Sophie Tramier, il y a toujours ce moment magique où l’idéal vient heurter la réalité.

Photo de Sophie Tramier (2)
© Sophie Tramier
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Photo de Sophie Tramier (1)
© Sophie Tramier
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CO magazine a cinq ans! /fr/2012/camera-obscura-cinq-ans/ /fr/2012/camera-obscura-cinq-ans/#respond Wed, 06 Jun 2012 17:03:09 +0000 /?p=7602 Related posts:
  1. Est-ce que la taille compte ?
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Charles Demuth, I saw the figure 5 in Gold
Charles Demuth - I saw the figure 5 in Gold, 1928
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Camera Obscura a cinq ans aujourd’hui!

Mon idée était de lancer la nouvelle mise en page et domaine du site demain, question d’en faire la plus grande nouveauté de la cinquième année de vie de Camera Obscura. Malheureusement je dois encore coder et vérifier que tout marche correctement, pour après traduire tout le thème en cinq langues. Au fait, publier Camera Obscura en plusieurs langues rend tout plus difficile. Le thème est beaucoup plus complexe, certains plugins ne marchent pas et tout traduire prends vraiment un temps fou. Dans tous les cas, j’espère pouvoir mettre rapidement en ligne le nouveau template!

Globalement Camera Obscura fonctionne assez bien, le nombre de visites et de lecteurs du feed ne cesse pas d’augmenter. Merci à tous les visiteurs pour l’intérêt que vous témoignés à la photographie et à l’art!

Voulez vous savoir quel article en français a été lu plus de fois pendant les dernier douze mois ? Le voila : l’art de la lumière en mouvement, par Patrick Rochon.

Pour la suite, mis à part la nouvelle mise en page imminente, j’aimerai augmenter le nombre de contributions externes, ainsi que d’éditeurs réguliers (contactez moi si vous voulez devenir un éditeur de CO magazine) et interagir avec les réseaux sociaux, en partageant Camera Obscura au moins sur twitter, facebook et Google+. Et vous, qu’est ce que vous voudrez voir sur Camera Obscura au cour de l’an prochain? Ecrivez un commentaire avec vos souhaits et je tacherai de les réaliser.

Restez donc connectés pour une nouvelle année de la meuilleure photographie contemporaine!

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Est-ce que la taille compte ? /fr/2009/la-taille-compte/ /fr/2009/la-taille-compte/#comments Mon, 15 Jun 2009 19:29:02 +0000 /?p=2546 Related posts:
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Est-ce que la taille compte ?
Est-ce que la taille compte ?
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Depuis le jour que j’ai lu Does size matter? Yes it does, j’ai commencé à me dire que ça vaut peut-être la peine de moderniser la mise en page de Camera Obscura. Maintenant, les vignettes des photos accompagnant les articles sont beaucoup plus grandes qu’auparavant, occupant toute la largeur de la colonne de texte. Je demande donc aux lecteurs : préférez vous la précédente mise en page avec des petites vignettes ou la nouvelle avec les plus grandes ?

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Deep Surface Reflections: les mannequins /fr/2009/deep-surface-reflections/ /fr/2009/deep-surface-reflections/#respond Sat, 09 May 2009 19:51:46 +0000 /?p=2564 Related posts:
  1. A bas le temps, par Adeline Mai
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Deep Surface Reflections
© Fabiano Busdraghi

Les mannequins ne sont pas la réalité de notre société, mais seulement le reflet de sa surface.

La mode, la façon de s’habiller, le soin de sa propre image, sont tous des aspects superficiels des société occidentales de consommation, mais tout de même permettent de tenir compte de son essence. Les mannequins sont un reflet de cet reflet. La rue est la surface de la ville, le reflet de la vie à l’intérieur des maisons et des bâtiments. La photographie elle-même est une représentation superficielle de la réalité, seule une réflexe de ce qui est sous la surface.

La série Deep Surfaces Reflections est une exploration visuelle qui rebondir entre ces différentes couches de surface et des réflexe.

Toutes les photographies sont prises dans la rue, un terrain de personne où tout est possible. L’objectif est de représenter la surface des villes où nous vivons, ce que nous sommes aujourd’hui, ce que nous avons sous les yeux tous les jours. Pour cette raison, la série est strictement composé de photographies de rue. Il n’y a pas de mise en scène ou d’intervention sur les positions des corps, de la lumière ou des éléments décoratifs. Les halos, les éclats de lumière et les réflexes ne sont pas évitées, à l’instar de tout autre élément de perturbation: verre, les cadres des vitrines, les objets, les rayures.

Mannequins

En plus d’être un reflet de la ville, du paysage urbain, le mannequins sont la représentation de la société dans laquelle nous vivons. Ils sont des icônes d’un dieu de la beauté, un dieu lointain et silencieux. Corps idéales, inaccessibles, jeunes, sexy et mystérieux. Jamais un sourire qui rompt le froid glaciaire sur leurs visages. Face à ce dieu nous sommes tous des mannequins. Tous habillés de la même façon, même pose, même attitudes, les mêmes pensées. Est-ce que nous-mêmes nous somme, comme des mannequins sont, les icônes de cette divinité? Peut-être c’est les mannequins qui sont en train de nous regarder, alors que nous pensons le contraire? Les mannequins deviennent le miroir de la société moderne, un miroir capable de changer le reflet n’importe quelle image se réfléchit dedans. Par conséquent, ceux qui ont le contrôle des mannequins de pouvoir contrôler les aspects de la société… La société est en effet dans le contrôle d’elle-même? Ou bien la société se transforme en esclave des mannequins?

Dans de nombreuses photographies de Deep Surfaces Réflexions, les visages semblent presque vivants. La frontière entre l’être humain et Mannequin va alors devenir de plus en plus indéfinie. Ainsi les mannequins sont aussi le reflet de nous-mêmes. Dans leur superficialité ils peuvent toucher les couches profondes de l’existence. Dans leur silence, ils semblent vivre des émotions, des sentiments, des espoirs. Ils semblent partager les sentiments qui font de nous des êtres humains, ils semblent vouloir échapper à leur immobilité.

Où la réalité commence et le reflet se termine? Qui sont-ils?

 

Et qui sommes-nous?

Deep Surface Reflections

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Interview avec Jean-Marie Francius /fr/2008/jean-marie-francius/ /fr/2008/jean-marie-francius/#comments Sat, 14 Jun 2008 12:10:45 +0000 /?p=473 Related posts:
  1. Les Anges, Jean-Marie Francius
  2. Discrètes apparences, Jean-Marie Francius
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Jean-Marie Francius
© Jean-Marie Francius

Jean-Marie Francius est un photographe de mode qui développe un travail personnel sur les femmes. Travail rigoureusement argentique et traditionnel, en réaction au numérique qui domine la photographie commerciale, magnifiques tirages noir et blanc réalisés personnellement dans sa petite mais super équipé chambre noir. La méthode traditionnelle permet de récupérer une approche lente et intime à la photographie, une dimension différente, qui donne la délicatesse et élégance des images de Jean-Marie Francius.

En occasion de cette interview Jean-Marie m’as envoyé beaucoup de ces photos de nus et à une résolution qui rends très agréable le visualiser même à l’écran. Plutôt que sélectionner seulement une partie de ces images j’ai préféré créer deux galeries indépendantes avec toutes les photos : discrètes apparences et les anges.

 

Fabiano Busdraghi: Peux tu raconter ton histoire de photographe ?

Jean-Marie Francius: Tout commence vers mes 16 ans, par la découverte d’un labo chez un ami, une révélation !

Puis le photo-club de ma banlieue (Sarcelles !) ensuite de l’assistanat, du studio et quelques malheureux reportages de mariage, une bonne école ! En 1984 de retour dans ma Guadeloupe natale, je commence quelques photos pour les agences de pub locales (deux !), avant d’ouvrir mon premier studio, c’était hier !

 

Fabiano Busdraghi: Qu’est ce que représente pour toi la photographie ?

Jean-Marie Francius: Un petit miracle physico-chimique, qui lorsque qu’il est bien réalisé permet de penser/rêver un monde en deux dimensions, et le partager de façon universel… une vraie farce quoi !

 

Jean-Marie Francius
© Jean-Marie Francius

Fabiano Busdraghi: Quelle sont les raisons que t’ont porté à travailler sur le corps ? Pourquoi plus en particulier t’as choisit le nu féminin ?

Jean-Marie Francius: Pour le dessinateur raté que je suis, le corps, et son image sont une grande source d’inspiration. J’ai commencé les nus tout d’abord par le dessin, j’avais 8, 9 ans mes héros étaient Akim et Zembla (bd des années 60)… c’était laborieux il y avait des muscles partout.

Plus tard avec la photo, j’ai trouvé un moyen plus rapide… mais pour répondre à ta question, mes premiers nus photographiques étaient « David Hamiltonien » pas très bien fixés et je les offrais sans aucune honte…

 

Fabiano Busdraghi: Dans les séries les anges et discrètes apparences les mannequins sont tous des amis. Qu’est ce que ça change quand tu travail avec un mannequin que tu paye ou avec un connaissant qui pose pour toi pour son libre choix ? Est-ce que c’est plus difficile de travailler avec quelqu’un qui n’as jamais posé par rapport à un mannequin professionnel ?

Jean-Marie Francius: Les Anges sont nés de rencontres, de confidances aussi, d’amitiés, j’aime l’idée de « faire » une photo pas la « prendre ».

Je suis souvent touché par la grâce des gens qui n’ont pas un rapport habituel avec la photographie il y a là une sincérité et instinctivement je vais vers ça, avec patience et maladresse aussi…

 

Jean-Marie Francius
© Jean-Marie Francius

Fabiano Busdraghi: Dans ton travail personnel tu utilise uniquement des appareils argentiques et tu t’occupes souvent personnellement du tirage. Est-ce que tu peux nous expliquer les raisons de ce choix ? Est-ce que tu cherche le rendu de l’argentique parce que tu n’aime pas spécialement celui du numérique ? Ou c’est le plaisir de recouvrir les gestes anciennes, le contact manuel avec les matériaux, la magie du développement de l’image latente ?

Jean-Marie Francius: Argentique ! des films ! des appareils qui font Clic ou Clac ! Un Rolleiflex, de la Tri-x, l’odeur du fix, le noir, le rouge, des gestes répétés, un rituel, et au bout, parfois la joie d’un petit moment…

En numérique, j’ai tellement l’impression que l’on te « fourgue » de la technologie balbutiante et beaucoup de plastique.

 

Fabiano Busdraghi: Les photos de tes série les Anges et Discrètes Apparences sont toutes tirés en petit format, quand le très grand tirage font encore la une dans les galeries. Est-ce que tu peux commenter ce choix?

Jean-Marie Francius: Mon attirance pour les petits formats vient sans doute du dessin. Par ailleurs les petits tirages sont plus difficiles à réaliser, les déséquilibres de valeurs et de contraste, sont flagrants.

Si en « petit » ça ne marche pas, il y a de forte chance pour qu’en plus grand cela ne s’améliore pas !

Lors de Discrètes Apparences, mon expo cet hiver, je souhaitai une certaine intimité, une proximité entre le tirage et l’observateur. Le format aide à une certaine concentration… à mon sens…

 

Jean-Marie Francius
© Jean-Marie Francius

Fabiano Busdraghi: Comment se concilie le travail de photographe professionnel avec tes propres travaux personnels ? Est-ce que tu pense que chaque travail commercial est une expression pure de ta créativité, ou est-ce que les commissions impliquent un compromis souvent trop lourd ?

Jean-Marie Francius: Ah ! le Travail Professionnel… Je fais des portraits pour des magazines et un peu de pub. On te choisi pas forcément pour ton imagerie. Le choix des photographes est souvent abscons (…) d’où la nécessité de faire des images perso, celles qui à défaut d’enrichir, forgent votre vision (…)

En ce qui concerne la créativité dans le travail commercial, c’est presque un gros mot ! Hélas ! Les directeurs artistiques sont rares et les bons font les photos eux-même !
Quand j’étais assistant les affiches, les campagnes de pub donnaient envie de faire aussi bien, voir mieux. Aujourd’hui, c’est de la réclame ! Jolie, retouchée, mais de la réclame ! La rentabilité à pris le pas sur la création, adieu les campagnes Guy Bourdin et Charles Jourdan. Heureusement il reste l’édition où de jolis et intelligents projets voient le jour !

 

Jean-Marie Francius
© Jean-Marie Francius

Fabiano Busdraghi: Tous les photographes ont des « photo jamais faite ». Des imagines que pour le limites techniques du moment, lenteur, manque de matériel, fautes etc n’ont été jamais prise, et sont perdues pour toujours. Parfois c’est un choix, voit la photo mais on préfère laisser l’appareil entre ses mains, et regarder seulement avec les yeux pour se réjouir pleinement de la réalité. Je m’attache personnellement souvent à des « photo jamais faite » elles deviennent un très bon souvenir. Peux tu nous raconter une de tes « photo jamais faite » ?

Jean-Marie Francius: J’ai un panthéon perso de « photo jamais faite »

Toutefois : il y a quelques années, pour L’arbre de Noël de l’Elysée, le comité des fêtes et réjouissances, eu la bonne idée de donner un spectacle de Clown en ce joli palais… Vers 21h00… les Clowns, n’étant toujours pas en piste !

La brillante organisation présidentiel dépêcha une voiture officiel et une paire de motards républicains, avec l’impérieuse mission d’amener les deux augustes dans l’instant !
Habillés, maquillés, chapeautés, les joyeux rigolos s’enfournèrent dans la voiture… le cortège à vive allure descendait les Champs Elysée… avec aux fenêtres deux « passagers » saluant tout sourire des piétons ébahis !

Voilà ! J’aurais voulu faire cette image !

 

Jean-Marie Francius
© Jean-Marie Francius

Fabiano Busdraghi: Et l’histoire d’une des images qui accompagnent l’interview?

Jean-Marie Francius: La photo qui a initié ma série Les Anges.

La fin d’une séance et le dernier Polaroïd ! J’étais tellement fébrile, je l’ai partiellement déchiré en voulant le nettoyer…c’est une image que j’aime beaucoup, la survivante fragile d’une belle journée…

 

Fabiano Busdraghi: Un photographe dont tu aime très particulièrement le travail et pourquoi.

Jean-Marie Francius: Diane Arbus, qui pendant douze années à photographié une Amérique loin du « rêve ». Celle d’une population décalée. Elle a su simplement nous montrer une autre face et derrière une apparente facilité il y a là toute la conviction et l’obstination d’une grande artiste, c’est implacable de Vérité.

A lire : Patrick Roegiers « Diane Arbus ou le rêve du naufrage », Perrin.

 

Fabiano Busdraghi: Quel livre tu es en train de lire dans ce moment? Que musique tu aime? Quelques films préférés?

Jean-Marie Francius: Les livres, j’ai une façon chaotique de lire, j’ai des bouquins sous mon lit, dans mes sacs, mes vestes, même dans mon labo photo !

En ce moment je lis Jim Harrison : la bouffe, le vin, les amis…
Musique : beaucoup de reggae.
Films : No country for old men (Ce pays n’est pas pour le vieil homme) des frères Cohen.

 

Jean-Marie Francius
© Jean-Marie Francius

Fabiano Busdraghi: En ce moment tu es en train de travailler sur quel sujet ? Comment il se différencie par rapport à tes travaux précédents ? Est-ce que tu as quelque projet pour l’avenir qui tu n’as pas encore commencé ?

Jean-Marie Francius: Actuellement, je travaille sur des triptyques, des nus (…), des portraits, des petites histoires.

Tout ce petit monde en noir et blanc, avec un peu de gris aussi…

 

Jean-Marie Francius est représenté par la galerie Chambre avec vues. Il est aussi possible de voir les autres photos de la série les Anges ou de la série Discrètes apparences.

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Les Anges, Jean-Marie Francius /fr/2008/anges-jean-marie-francius/ /fr/2008/anges-jean-marie-francius/#comments Sat, 14 Jun 2008 11:00:26 +0000 /?p=472 Related posts:
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Jean-Marie Francius
© Jean-Marie Francius

Galerie avec les photos de la série Anges de Jean-Marie Francius. Tirages argentiques de l’auteur.

Les photos de cette série de nus représentent des femmes-anges. Les ailes ont été grattées sur le négatif, obtenues avec de l’acide, dessinées sur les tirages ou encore ont été collé au dos des femmes, des amies ou proches de Jean-Marie Francius.

Les tirages sont de formats divers, il y souvent des diptyques ou même des triptyques, mais ils sont tous de très petit format, intimes et poétiques. Ils ont tous été réalisés par l’auteur dans sa chambre noire traditionnelle.

Les anges, Jean-Marie Francius

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Toutes les photos de cette page : © Jean-Marie Francius.

Voir les photos de la série Discrètes apparences ou lire l’interview avec Jean-Marie Francius.

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Discrètes apparences, Jean-Marie Francius /fr/2008/discretes-apparances-jean-marie-francius/ /fr/2008/discretes-apparances-jean-marie-francius/#comments Sat, 14 Jun 2008 10:00:46 +0000 /?p=471 Related posts:
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Jean-Marie Francius
© Jean-Marie Francius

Galerie avec les photos de la série Discrètes apparences de Jean-Marie Francius. Tirages argentiques de l’auteur.

C’est une série de nus, mais on ne regarde jamais en face le modèles, on n’aperçoit jamais un visage, il s’agit de portrait de dos de femmes. Les photos sont très élégants et raffines, les poses sont souvent celle de la tradition classique, ce qui donné une sensation nostalgique et poétique. La même petite table est le seul élément récurrent du décor, il y a juste cette lumière douce qui touche avec grâce les corps des femmes. Les vrais tirages en plus sont véritablement superbes.

Discrètes apparences, Jean-Marie Francius

[See image gallery at www.co-mag.net]

Toutes les photos de cette page : © Jean-Marie Francius.

Voir les photos de la série les Anges ou lire l’interview avec Jean-Marie Francius.

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Les photographies des Demons, notes techniques /fr/2007/demons-tirage-charbon/ /fr/2007/demons-tirage-charbon/#respond Sat, 20 Oct 2007 19:27:36 +0000 /?p=3069 Related posts:
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Stampa al carbone del demone Ithea
Ithea, 2007. Tirage charbon 13cmx19cm sur papier satiné Fabriano Artistico Traditional White 38cmx56cm, bords naturels.

Toutes les images de la série i demoni ont été prise avec un objectif catadioptrique, ou objectif à miroir, qui a un rendu assez spécial du bokeh, cette à dire du flou d’arrière plan. Bien que le flou soit intense les objets conservent une structure spatiale importante, comme si ils étaient la superpositions de plusieurs images. La signature du catadioptrique est visible des fois dans des petits anneaux superposé à l’image, complets ou partiels, qui sont l’empreinte lumineuse d’un point déformé par le diaphragme en anneau de l’objectif.

Les photographies ont été volontairement prise hors focus pour exploiter cette caractéristique des objectifs miroir et volontairement sousexposé pour obtenir une atmosphère sombre.

Les sujets sont les sculptures des mascarons grotesques du Pont Neuf de Paris, originairement du à Germain Pilon (1528-1590) mais qui ont été souvent substitué à cause du dégrade de la pierre.
Bien que la prise de vue soit en numérique la retouche de l’image se limite à des interventions courantes sous l’agrandisseur: gestion du contraste, masques ou fermeture de l’image.

Le passage du numérique au tirage charbon se fait à l’aide d’un négatif à jet d’encre, une procédure très moderne et encore expérimentale, qui permet de fermer le cercle entre l’utilisation d’une technique qui date des débuts de la photographie et la technologie plus avancé disponible actuellement.

Les tirages sont réalisés par Damiano Bianca, un des meilleur tireurs au charbon d’ Italie.

Le support utilisé est le papier Fabriano Artistico traditional white 300g/m2, pressé à chaud, donc surface satinée, essentielle pour le rendu velouté souhaité pour la série de i demoni. L’absence d’agents chimiques de blanchiment, qui donne le paisible ton chaud du papier, ainsi que l’absence de clore et d’acides, couplé avec l’utilisation des fibres 100% coton pour la fabrication de ce papier, fait du Fabriano Artistico traditional white un très beau papier avec une excellente conservation dans le temps.

Les aquarelles (plus fines et de meilleure qualité par rapport à la gouache) utilisées pour le tirage sont un mélange de deux couleurs. La base de noir de fumé, qui est probablement le premier pigment employé par les êtres humains et le plus proche de la poudre de charbon utilisé pour les tirages charbons vintage. C’est un noir presque neutre qui a une stabilité excellente, il n’est attaqué ni par la lumière, ni par les acides et alcalins. Le deuxième ingrédient est le gris de Payne, un mélange de noir et de bleu (généralement bleu de Prusse ou bleu outremer avec noir d’ivoire, avec parfois une petite touche de rouge). Encore une fois sa stabilité est excellente car il est fabriqué avec des terres naturelles. Il a était utilisé pour le tirage charbon de i demoni car il est un gris froid, qui permet de balancer la teinte chaude du papier utilisé. Les tirages d’un noir froid sont en générale plus contrastés dans les ombres, i demoni sont des photographies très sombres donc il est essentiel de ne pas utiliser un pigment trop chaud.

Les tirages charbon des photos des Mascarons du Pont Neuf sont en vente dans la galerie http://chambre-avec-vues.com.

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Le tirage charbon /fr/2007/tirage-charbon/ /fr/2007/tirage-charbon/#respond Sat, 20 Oct 2007 18:31:58 +0000 /?p=3055 Related posts:
  1. Les photographies des Demons, notes techniques
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Le tirage transfert charbon est sûrement une de plus belle technique photographiques jamais inventées. Dans cet article on rappelle les étapes fondamentales qui ont porté à son invention et on décrira les caractéristiques uniques qui en ont fait la reine des techniques de tirage. la deuxième partie de l’article c’est une introduction technique au procédé, les lecteurs à la recherche d’instructions détailles peuvent consulter les ouvres cité dans la bibliographie.

Note historique sur le tirage charbon

À ses débuts, la photographie produisait des images qui étaient assez peu durables, il suffit de penser aux premiers tirages au papier salé produits par Fox Talbot à partir de 1841. De nombreuses procédures furent mises en place, comme les virages de protection à l’or ou au sélénium qui sont encore d’usage courant pour les images argentiques. Mais la permanence de l’image restait le point faible de la photographie.

Les recherches motivées par ce problème ont abouti au tirage platine/palladium et au tirage au charbon, les deux techniques les plus stables mais aussi les plus belles de l’histoire de la photographie.

Bien que le premier brevet du tirage au charbon date de 1855, l’image ainsi obtenue ne présentait que des ombres avec des hautes lumières complètement lavées. Ce ne fut qu’après la remarque de Fargier, à propos de la profondeur de durcissement de la couche de gélatine, et l’inventions dans les années suivantes du transfert charbon, que le procédé fut breveté en 1864 par Joseph W. Swan dans la forme que l’on pratique encore aujourd’hui.

Les tirages ainsi obtenus résolvaient complètement le problème de permanence et de plus avaient une extraordinaire finesse et présence de l’image. Ce qui est assez étonnant si l’on pense qu’ils étaient produits seulement avec de la gélatine animale et de la poudre de charbon.

Par la suite, cette technique connut un grand succès et a toujours été considérée comme la méthode de tirage par excellence. Elle a été largement employée jusque dans les années cinquante, quand la production industrielle du papier charbon prêt à l’emploi cessa complètement. Aujourd’hui, un photographe qui veut utiliser cette technique est obligé de préparer lui-même son papier et la difficulté du procédé restreint sa diffusion.

Caractéristiques des tirages au charbon

Les tirages au charbon sont en absolu les plus stables. Ils ne sont pas composés d’une couche métallique, qui peut être oxydée, mais d’un pigment : simple poudre de charbon à l’origine, gouache ou aquarelle dans l’usage contemporain. Ces pigments, souvent dérivés des terres, sont donc complètement inertes. L’histoire de la photographie a moins de deux siècles et les questions de conservations des images sur le très long terme restent encore ouvertes, mais tout le monde peut encore admirer les peintures anciennes et même l’art rupestre, qui ont traversé des milliers d’années sans s’effacer. Les pigment utilisés pour le tirage au charbon sont fabriqués avec les mêmes constituants que ceux qui ont été employés pour ces peintures préhistoriques.

Mis à part leur stabilité, les tirages au charbon sont aussi caractérisés par une excellente gamme tonale, très étendue et riche, et une sensation de présence qui les rend uniques. Il y a trois raisons principales à cela :

  • Tous les grands tireurs savent que le papier brillant met en valeur les ombres et produit les noirs les plus intenses, tandis que les hautes lumières les plus fines et délicates s’obtiennent sur papier mat. Les papiers traditionnellement utilisés en chambre noire sont soit brillant soit mat, alors que le tirage charbon est brillant dans les ombres et mat dans les lumières. Il permet donc d’obtenir le meilleur rendu sur toute la gamme tonale de l’image.
  • Le tirage n’est pas constitué d’une couche métallique (argent, platine, etc) qui pénètre dans les fibres du papier, mais d’une pellicule de gélatine pigmentée plutôt épaisse fixée sur le papier. Cela augment le microcontraste et donne la sensation que la photographie “sort” de la feuille.
  • La sensation de présence tridimensionnelle est aussi augmentée par le fait que la surface du tirage n’est pas plate : la couche de gélatine est plus épaisse dans les ombres profondes et plus fine dans les hautes lumières. Cette différence d’épaisseur peux dépasser les 0,3 millimètres, ce qui est tout a fait visible à l’oeil nu.

Presque un siècle et demi après son invention, toutes ces caractéristiques restent uniques au procédé au charbon et en font la technique de tirage photographique par excellence.

Description technique du procédé de tirage au charbon

Le tirage au charbon est un procédé lent et complexe qui nécessite beaucoup de préparation, de travail et de rigueur. De plus, tout est joué sur la consistance de la gélatine et de son pouvoir d’absorber l’eau. Si on veut obtenir des résultats reproductibles, il est absolument nécessaire de contrôler le taux d’humidité de la chambre noire, sa température, ainsi que celle de chaque bain utilisé (différentes températures sont nécessaires à chaque stade du tirage). Le choix des matériaux est aussi très important dans la réussite d’un tirage optimum.

On ne présentera ici qu’une introduction au procédé, le lecteur intéressé trouvera plus de détails dans la bibliographie présentées en fin d’article.

L’une des particularités de ce procédé réside dans le fait que l’image ne peut pas être directement tirée, mais sera transférée. Le support final sur lequel on reportera le tirage s’appelle “papier transport”. Il doit être préparé, ou encollé, avec une couche uniforme de gélatine dont les caractéristiques comme l’épaisseur, le degré bloom (dureté de la gélatine), le durcissement, etc, sont essentielles au résultat final. La solution de gélatine utilisée pour l’encollage contient du formaldéhyde, qui a la propriété de désinfecter la matière organique utilisée dans le procédé, mais surtout de durcir la couche de gélatine. Ce durcissement n’est pas instantané, il faut donc encoller le papier quelques jours avant les opérations de tirage.

Entre temps, on peut préparer le “papier tissu”, support avec une couche de gélatine pigmentée qui sera exposée et transférée sur le papier transport.

Le choix du support pour le papier tissu conditionne le résultat final. La solution utilisée est préparée en mélangeant de la gélatine à un pigment, avec du sucre, de la glycérine, de l’alcool. Ces trois derniers ingrédients permettent de contrôler le degré d’humidité du papier tissu, de rendre la gélatine élastique, d’éviter la formation de bulles, etc. Cette préparation est étalée avec grand soin sur le support du papier tissu, pour obtenir une couche d’épaisseur très uniforme, sans défauts, ni bulles, ni dépôts de pigments.
La préparation du papier tissu est l’étape la plus difficile du tirage au charbon.

Une fois sec (24-48 heures) le papier gélatiné est sensibilisé dans une solution de bichromate d’ammonium (ou de potassium), sel sensible à la lumière. Un ajout d’ammoniaque permettra de contrôler la pénétration du sel de chrome dans la couche de gélatine, ainsi que les propriétés mécaniques de celle-ci. Le papier sensibilisé est séché dans le noir pendant un temps bien déterminé et ensuite exposé par contact (donc négatif de la même taille que l’image finale) sous une source de lumière ultraviolette.

Pendant l’exposition du papier tissu on procède au mouillage du papier transport, car le transfert de l’image de l’un à l’autre n’est possible que grâce à un échange d’humidité entre les deux couches de gélatine. L’exposition terminée, le papier tissu est alors rapidement immergé dans de l’eau et placé en contact avec le papier transport, en prenant soin de chasser toutes les bulles d’air et d’obtenir une adhérence parfaite entre le deux couches de gélatines. On sort de l’eau les deux papiers encollés et on les place sous une presse pendant un certain temps.

On place ensuite le sandwich dans de l’eau chaude. Après deux minutes environs, on peut détacher le papier tissu du papier transport ; commence alors la phase de développement ou de dépouillement. Une agitation continue est nécessaire pour détacher toute la gélatine qui na pas été durcie par l’exposition. L’image commence lentement à apparaître. Le développement est complet une fois que les coulés de pigment que l’on observe sur le bord de l’image en sortant la feuille de l’eau, ont cessé. Mais le temps de développement ne peut pas être prolongé indéfiniment comme dans le tirage à la gomme bichromatée, car après une dizaine de minutes dans l’eau chaude, des gaz peuvent commencer à se former dans le papier, et causer le détachement de la gélatine ou la formation de micro bulles (blistering). Pour éviter ces problèmes, une fois que le dépouillement correct est atteint, on plonge le tirage dans de l’eau froide pour arrêter le développement et figer la gélatine. On procède alors au lavage de la feuille et au nettoyage des bords blancs de l’image.

Quand la feuille est sèche on traite le tirage dans un bain de metabisulfite de sodium, qui élimine toute trace du bichromate résiduel. Après un dernier séchage, on peut procéder à la repique de l’épreuve.
Tout ce travail sera alors récompensé par les magnifiques qualités du tirage au charbon, une des plus belles techniques inventées pendant toute l’histoire de la photographie.

Bibliographie sur le tirage charbon

Le lecteur intéressé peut lire le splendide livre Les procédés au charbon, de Monckhoven, Liébert, Colson, Tranchant, Schneeberger, éditions Jean Michel Place.

Damiano Bianca a écrit un très bon article en ligne (en italien) : le tirage charbon, le mythe. Damiano Bianca organise aussi des des stage de tirage charbon et, pour ce qui ne veulent pas étudier cette difficile techniques, il offre un service de tirage au charbon de très bonne qualité.

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